INFO-BURKINA

Le chef de l’Etat burkinabè Blaise Compaoré a reçu ce 21 juillet le rapport du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). S’adressant ensuite aux représentants du CCRP, Blaise Compaoré s’est engagé résolument à accompagner la mise en œuvre des résultats contenus dans ledit rapport. Pour lui, « le rapport du CCRP offre un compromis historique dynamique à la classe politique pour traiter les questions d’avenir dans une ambiance sereine et paisible ».

Au pouvoir depuis 24 ans, Blaise Compaoré fait face ces derniers mois à des contestations et révoltes socio-militaires qui ont fortement ébranlé le pays. Son deuxième et dernier quinquennat qu’il a entamé en novembre 2010 devrait à terme en 2015 l’écarter du pouvoir si la Constitution est respectée. Mais ses partisans appellent à sauter le verrou de l’article 37 de la loi fondamentale qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Cet article 37 est aujourd’hui la pomme de discorde de la classe politique burkinabè. Sur ce point les participants aux travaux du CCRP ne sont pas parvenus à un consensus et le débat devra se poursuivre dans les assises régionales et nationales.

Mais déjà, comme un message adressé à son propre camp, Blaise Compaoré a fait cette confession de foi ce 21 juillet 2011 : « J’exprime ma disponibilité à œuvrer avec tous, au respect de la Constitution du Burkina Faso et j’invite tous les acteurs de la vie politique à fonder leurs pensées et leurs projets sur les dispositions de notre loi fondamentale. Je voudrais en cet instant solennel, redire à mes concitoyens et concitoyennes, que guidé par les exigences de la République, je repose mes idéaux sur la Constitution, ciment des nobles options de notre peuple. » L’article 37 est-il alors sauvé ? L’avenir nous le dira. La vigilence doit quand même être de mise, sait-on jamais.

K. Gabriel Kambou