INFO-BURKINA

Promouvoir les droits et la liberté d’expression, tel est l’objectif que poursuit le festival Ciné Droit Libre. Porté sur les baptismaux en 2005, cela fait exactement sept (ans) que ce festival fait toujours la part belle au monde estudiantin. A travers des projections, des débats, des prestations, ce sont des artistes de renom tels Didier Awadi, Smockey, Sams’K le Jah, Mamane, etc. qui ont été accueillis par les étudiants les éditions précédentes. Cette année encore, Ciné Droit Libre a frappé fort en offrant aux étudiants Billy Billy le jeune rappeur ivoirien, Awadi du Sénégal, Faso Kombat et Smockey du Burkina Faso.

On peut l’affirmer sans risque de se tromper que le festival Ciné Droit Libre est devenu au fil des années l’un des rendez- vous les plus attendus des étudiants. Le festival a gagné en notoriété et continue de susciter de l’engouement et des espoirs à tous les niveaux de la société, surtout au niveau de la frange jeune, fer de lance de notre société. Carrefour entre le cinéma et le journalisme, les nouveaux média et les média classiques, le festival Ciné Droit Libre, loin d’être un festival classique ou un festival de presse se veut un pont entre les deux ; un cadre où tout se débat et chacun y donne librement son opinion.

En phase avec la marche du monde, la 7è édition du festival Ciné Droit Libre cette année se tient sur le thème, "nouveaux média et démocratie en Afrique". La fin de l’année 2010 et le début de l’année 2011 auront vu la consécration des réseaux sociaux et du Web comme outils de mobilisation et de transmission d’informations. Les nouveaux médias électroniques créent de nouvelles synergies et servent de plate-forme aux internautes pour poster régulièrement des commentaires, des photos et vidéos pour informer le reste du monde là où les média classiques sont censurés, et ainsi donner plus d’ampleur à leurs mouvements. Ces médias sociaux ont sans doute contribué considérablement à l’aboutissement des révolutions tunisienne et égyptienne. Ils se révèlent des outils de poids à l’avènement de la transparence et de la démocratie dans les pays réfractaires.

Autre sujet d’actualité inscrit dans l’agenda du CDL 2011, les élections en Afrique. Le forum du festival se penche sur ce thème crucial, "les élections en Afrique sont- elles gage de démocratie ?" Il regroupera d’éminentes personnalités du monde politique, de la presse et de la société civile. C’est entre autres l’éminent journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly du Sénégal, la militante camerounaise des droits humains Henriette Ekwè, le tonitruant homme politique burkinabè Laurent Bado, le directeur du CGD Augustin Loada.    

Côté distraction cette année, votre festival n’a pas fait dans la dentelle. Il vous propose un concert inédit dénommé le "concert des grandes gueules". En live, de grandes gueules comme Didier Awadi du Sénégal, Billy Billy de la Côte- d’Ivoire, Smockey et Faso Kombat du Burkina Faso ; combattants infatigables de la démocratie et d’un monde équitable vous réservent le nectar du rap africain.

Ciné Droit Libre c’est aussi et surtout des films qui choquent, révoltent, font réfléchir et conduisent au changement pour un monde plus humain et plus juste. Sur ce plan, votre festival tient cette année comme à son habitude, la dragée haute avec des programmations de qualité et dont la plupart se dévoilent la première fois en terre africaine.

Le cadre d’expression et de saine émulation, « dix minutes pour convaincre », créé pour les étudiants figure dans le menu à servir aux étudiants en cette 7è édition du festival Ciné Droit Libre. Les éliminatoires dans les différentes cités universitaires ont désigné les finalistes devant défendre les couleurs de chaque cité. De chaudes empoignades verbales donc en perspectives le samedi 2 juillet au campus de Zogona.

Le programme complet du festival peut être consulté sur www.cinedroitlibre.bf

Koundjoro Gabriel Kambou