INFO-BURKINA

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Crise alimentaire au Sahel: La solution d'Oxfam

La tournée médiatique d’Oxfam a effectivement commencé ce mardi 21 août. Partie de Ouaga dans la matinée, l’équipe de presse, après une pluie battante, est arrivée à Petèguersé (40km de Dori) aux environs de 16h. Là nous avons trouvé une population très mobilisée, à juste titre, pour percevoir leurs paies après avoir travaillé dix jours dans leurs propres champs : c’est le Cash for work (travail contre argent). La cagnotte est très importante : 4 millions 350-mille à distribuer à 174 habitants de Petèguersé.


Les populations du Sahel vivent une situation de crise alimentaire. Pour leur permettre de traverser cette période de soudure, Oxfam leur vient en aide à travers son projet "Cash for work" c'est- à- dire travail contre argent. Il s'agit d'amener les paysans à appliquer de nouvelles pratiques culturales dans leurs propres champs et à la fin ils reçoivent une récompense pécuniaire qui leur permet de subvenir à leurs besoins alimentaires.

Dicko Hama Abdoulaye

 

Dans le village de Petèguersé, ils étaient 174 hommes et femmes à travailler pendant dix jours dans leurs propres champs à raison de 2500F CFA par jour. ils ont eu à appliquer la RNA (Régénération naturelle assistée), la "demi- lune", qui sont toutes des techniques pour conserver la nature et favoriser de meilleures récoltes. "En même temps qu’on les aide à conserver leur nature, on leur donne un peu d’argent pour subvenir à leurs besoins. L’argent est remis directement au bénéficiaire sans intermédiaire", nous précise Abdoulaye Traoré, responsable financier.


Entre autres critères de sélection, le bénéficiaire doit avoir moins de cinq têtes de petits ruminants et avoir 18 ans révolus. Ils sont au total 29 villages qui bénéficieront du Cash for work dans la province du Séno. Pour Dicko Hama Abdoulaye, cette initiative d'Oxfam vient à point nommé pour les soulager dans leurs souffrances. "Actuellement, le sac de mil se négocie entre 22500 et 30000F et il nous était difficile de pour en acheter. Mais aujourd'hui avec ce que nous venons de recevoir, nous pourrons nous ravitailler et nous nourrir convenablement en attendant les prochaines récoltes", nous confie Dicko Hama, sourire aux lèvres. A l'image de M. Dicko, ils sont 174 bénéficiaires qui retrouvent le sourire et la dignité, l'espoir d'atteindre en toute sérénité les prochaines récoltes qui semblent être prometteuses cette année, si dame pluie continue d'arroser convenablement la terre et les plants jusqu'en octobre.

Ce mercredi matin, l'équipe de la presse met le cap sur Ferrerio, le plus grand camp de réfugiés maliens au Burkina Faso, situé à près de 200km de Dori. Nous avons été prevenus, "il n'y a pas de route, pas même de piste pour accéder au camp. Il faut être un fin connaisseur de la nature pour ne pas se perdre." L'aventure continue.

 

Koundjoro Gabriel Kambou

 



22/08/2012
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