INFO-BURKINA

DYNAMISME DU CLUB SANKARA DU SUD- OUEST

Projection et échanges avec M. Jean- Hubert Bazié

        Le 28 juin dernier le club Sankara du Sud- ouest a organisé une soirée cinématographique dans l’enceinte d’une cour d’étudiants au secteur 29 de Ouagadougou. Il s’est agi de la projection du film SANKARA L’HOMME INTEGRE de Robin Shuffield. La projection était suivie d’un échange avec monsieur Jean – Hubert Bazié, ami intime du Président Sankara. Malgré la pluie qui s’est abattue ce jour là sur la capitale burkinabè, les camarades se sont mobilisés en grand nombre pour non seulement suivre le film mais aussi et surtout échanger avec monsieur Bazié sur les temps forts de la révolution burkinabè menée par l’homme qui est aujourd’hui leur Ché, leur référence, le » Président Noël Isidore Thomas SANKARA. 

Après le film, la parole fut donnée à M. Bazié pour son témoignage, ce qu’il a vécu et ce qu’il retient de la vie de Sankara. D’entrée de jeu M. Bazié a félicité et souhaité bon courage au club Sankara du Sud- ouest pour son dynamisme et sa clairvoyance pour avoir choisi la meilleure part, celle de mener une vie de principes rigoureux, de refuser la fatalité et se battre pour un monde plus juste et de se mettre au service des plus démunis comme l’a été le Président SANKARA. Pour Bazié, SANKARA était un visionnaire animé d’un amour profond pour son pays, refusant l’injustice que vivent quotidiennement des peuples entiers à travers le monde.

                              Le public suivant le film

Les questions de l’environnement « Je ne suis ici que l’humble porte-parole d’un peuple qui refuse de se regarder mourir pour avoir regardé passivement mourir son environnement naturel. Depuis le 4 août 1983, l’eau, l’arbre et la vie pour ne pas dire la survie sont des données fondamentales et sacrées de toute l’action du Conseil national de la révolution qui dirige le Burkina Faso. » ; l’émancipation de la femme « Camarades, il n’y a de révolution sociale véritable que lorsque la femme est libérée. Que jamais mes yeux ne voient une société, que jamais, mes pas ne me transportent dans une société où la moitié du peuple est maintenue dans le silence. J’entends le vacarme de ce silence des femmes, je pressens le grondement de leur bourrasque, je sens la furie de leur révolte. J’attends et espère l’irruption féconde de la révolution dont elles traduiront la force et la rigoureuse justesse sorties de leurs entrailles d’opprimées. » ; l’annulation de la dette, la santé publique, etc. furent la priorité de ses combats acharnés et sans relâche.

Les questions du public à monsieur Bazié se sont portées sur les pressions qu’il subit et comment il fait pour résister, pourquoi SANKARA a- t- il accepté la mort alors qu’il avait été prévenu et qu’il pouvait fuir, son héritage laissé, le processus de sa trahison, les libertés individuelles pendant la révolution, les mécanismes de mobilisation sociale pour les travaux d’intérêt public, etc.

Sans détour M. Bazié a convaincu le public par ses réponses appuyées d’exemples ou de témoignages. Pour lui c’est simplement un  faux procès qu’on fait aujourd’hui à SANKARA et ses assassins reconnaissent en lui la grandeur, la rigueur, le profond amour pour son pays.

Pour terminer il a invité le club et l’ensemble du public à s’armer de courage et d’abnégation pour qu’à jamais ne baisse l’intensité de la flamme de justice et d’amour allumée par le Président SANKARA.

M. Bazié en pause avec les membres du club.