INFO-BURKINA

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L’âne, le moteur des économies rurales burkinabè

L’âne occupe une place importante dans les familles burkinabè. Il contribue très significativement à l’économie des ménages. Selon une étude réalisée dans la région du Centre-Nord par Inades-Formation avec l’appui de Brooke Afrique l’Ouest en 2017, 80% des ménages possèdent au moins un âne et 99% des personnes affirment que l’âne est très utile dans les ménages ruraux.

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En effet, ce travailleur infatigable aide les populations dans leurs activités de production et de transport. C’est le cas de Boureima Ouédraogo : « Quand nous avions notre âne, nous l'utilisions pour l'agriculture et nous gagnions vraiment ». Malheureusement pour cet agriculteur de Korsimoro, une épidémie qui avait décimé une importante population asine, a emporté son âne. « C’est vraiment une difficulté pour moi, si je ne gagne pas d'âne ça va être difficile. La saison agricole prochaine ce n'est pas sûr que je gagne un sac de céréales, et je ne pourrai plus entretenir ma famille », se lamente-t-il.

 

 Consciente de l’énorme contribution de l’âne dans la vie des familles rurales du Burkina, Zarata Ouédraogo est catégorique : « Étant ici si tu n'as pas d'âne, tu n'as pas de vie parce que ce sont les ânes qui entretiennent nos vies. Si tu as des bœufs, de la volaille et tu n'as pas d'ânes, tu n'as pas d'animaux, parce que tu ne peux pas avoir de l'eau à boire suffisamment pour toi, sans parler des autres animaux ».

 

Malgré cette place incontournable dans l’économie, l’âne est méprisé, maltraité et mal nourri. Mais grâce aux activités de sensibilisation de Brooke Afrique de l'Ouest à travers ses partenaires locaux que sont INADES- Formation et l’ONG APIL, les populations détentrices des ânes changent leurs regards et leurs comportements envers l’espèce asine. « Nous pensions que l'âne c'est l'âne ! Pour nous, l'âne c'est comme du bois, mais nous nous sommes rendus compte que l'âne est comme un être humain, nous avons su que l'âne, ça s'entretient et ça se nourrit, nous avons appris comment l'abreuver, comment il doit manger, et comment le soigner. Moi j'avais un âne qui n’accouchait pas, grâce aux conseils de l’INADES, j'ai pu entretenir mon âne et il a eu deux ânons qui transportent de l'eau pour moi ; tout ça grâce à l'entretien. Chaque année nous leur faisons des piqûres et nous leur donnons des comprimés », témoigne dame Ouédraogo.

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Et vous, comment traitez-vous l’âne chez vous ? Votre opinion sur l’âne a-t-il changé après avoir lu ce billet ? Engagez-vous à mettre fin à la maltraitance des ânes.

 

GK



08/06/2021
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