INFO-BURKINA

INFO-BURKINA

Le Burkina Faso face à un défi démocratique : La nécessité d'une introspection honnête

Depuis un certain temps, une tendance inquiétante émerge au Burkina Faso, où certains citoyens expriment une aversion croissante envers la démocratie. Certains attribuent à ce système de gouvernance la responsabilité de leurs maux, le qualifiant d'importé, voire imposé, et prétendent qu'il n'est pas adapté aux réalités africaines. Cependant, un examen plus attentif révèle que la véritable racine du problème réside dans le non-respect des règles démocratiques par les acteurs politiques burkinabè, alimentant ainsi un cercle vicieux de corruption, de gabegie, de détournements, et d'incivisme.

 

Il est indéniable que la démocratie a ses défis, mais la critique récurrente de ce système de gouvernance doit être examinée à la lumière des actions de ceux qui sont censés le mettre en pratique. La corruption, la gabegie, et d'autres pratiques néfastes constituent un cancer qui mine les fondements de la société burkinabè, réputée pour son principe d'intégrité.

IMG_8736 copie.jpg

 

L'un des points les plus préoccupants est l'honnêteté, ou plutôt le manque d'honnêteté, parmi les Burkinabè. Les acteurs politiques, en particulier, semblent souvent négliger les principes éthiques au profit de leurs intérêts personnels. Les détournements de fonds publics et la recherche effrénée du pouvoir ont créé un environnement où l'intégrité est sacrifiée au nom de l'ambition individuelle. Dans la vie courante, de nombreux Burkinabè ont une expertise certifiée dans la fourberie, la duperie, etc. La possession est devenue l’unique critère de reconnaissance (renommée) sociale.

 

La démocratie, en soi, n'est pas la source des problèmes actuels au Burkina Faso. Au contraire, elle offre un cadre propice au progrès et au développement. Cependant, c'est l'application sélective des principes démocratiques qui entrave le véritable potentiel du pays. Le non-respect des règles électorales, les manipulations politiques et les tentatives de réduire l'opposition à néant (le Tuk-guili) sapent la confiance du peuple dans le processus démocratique.

 

La solution ne réside pas dans un rejet de la démocratie, mais plutôt dans une introspection collective honnête. Les citoyens burkinabè doivent exiger des normes éthiques plus élevées de leurs dirigeants. Les acteurs politiques, quant à eux, doivent reconnaître que la véritable essence de la démocratie réside dans la transparence, la responsabilité et le respect des droits fondamentaux.

 

La lutte contre la corruption et la promotion de l'intégrité ne sont pas seulement des responsabilités gouvernementales, mais également des engagements individuels. Les Burkinabè doivent œuvrer ensemble pour éradiquer le fléau de la corruption et rétablir la confiance dans les institutions démocratiques.

DSC_2990 copie.jpg

 

Le défi crucial auquel notre pays fait face nécessite de notre part, une réflexion sérieuse et une action collective. Plutôt que de blâmer la démocratie, les Burkinabè doivent s'engager à renforcer les valeurs fondamentales qui sous-tendent un système démocratique sain. L'heure est venue de réaffirmer l'engagement envers l'intégrité et de travailler ensemble pour un avenir où la démocratie est véritablement au service du peuple burkinabè.

 

Gabriel KAMBOU



16/01/2024
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 151 autres membres