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La menace de la corruption ne se limite pas à ses conséquences économiques ; elle engendre également des répercussions significatives sur la stabilité et la sécurité nationales. L'interconnexion entre la lutte contre la corruption et la préservation de la sécurité est indéniable. Elle crée de ce fait un impératif pour une approche holistique dont l’objectif est de renforcer les institutions, promouvoir la transparence et assurer une gestion équitable des ressources de notre pays.

Nul n’est besoin de démontrer que la corruption érode la confiance du public dans les institutions gouvernementales, et crée un environnement propice à l'instabilité. Pour garantir la stabilité, il est essentiel de renforcer ces institutions, en garantissant leur intégrité et leur efficacité. En le faisant, la transparence devient alors le remède crucial contre les pratiques corruptrices, et permet au public de suivre et de comprendre les actions et efforts du gouvernement.

Dans son adresse au personnel de la présidence du Faso courant janvier 2024, le Président de la Transition a affirmé que la traque contre la corruption est aussi en cours au sein de l’institution des Forces armées nationales. On le sait, la corruption au sein des forces de sécurité menace directement la sécurité nationale. Des forces corrompues perdent en efficacité et compromettent leur capacité à réagir rapidement et de manière décisive face aux menaces. En éliminant cette corruption au sein des forces de sécurité, nous renforçons non seulement leur aptitude opérationnelle, mais également la confiance du public dans cette institution cruciale.

La corruption offre souvent une source de financement indirecte aux groupes criminels et terroristes. Des fonctionnaires par exemple corrompus, facilitent le blanchiment d'argent et le trafic illicite, alimentant ainsi le cycle de l'insécurité. Combattre la corruption devient alors un moyen essentiel de priver ces groupes criminels des ressources nécessaires à leurs activités néfastes.

Un autre canal d’irrigation de la corruption est la mauvaise gouvernance. La mauvaise gouvernance crée des disparités socio-économiques. Ces inégalités, avec le temps et l’accentuation, finissent par devenir des catalyseurs d'instabilité sociale et politique, contribuant du même coup à la montée de mécontentements populaires. Une gouvernance transparente et équitable devient ainsi un rempart contre l'instabilité nationale.

La lutte contre la corruption et la préservation de la sécurité nationale sont intrinsèquement liées. Une approche holistique, englobant le renforcement des institutions, la promotion de la transparence et l'élimination des forces corrompues, est essentielle pour garantir la stabilité à long terme.

Gabriel KAMBOU