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Nouvelle image de l’Afrique ? : "Yes we can !"


Donner une image plus positive de l’Afrique dans le monde, c’est l’objectif essentiel que s’est assigné un groupe de jeunes leaders africains qui séjournent en ce moment aux Etats- Unis. Issus de pays francophones ou lusophones, ils sont au nombre de 23 jeunes à parcourir plusieurs villes américaines pendant trois semaines pour se familiariser avec la vie politique du pays, le bénévolat, les programmes pour la jeunesse et ceux pour les femmes, ainsi qu’avec d’autres aspects de la vie civique américaine.


L’Afrique mérite que son image dans le monde soit plus positive. Les jeunes du continent peuvent contribuer à atteindre cet objectif ; c’est la conviction du groupe de jeunes Africains qui sont en séjour aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange pour professionnels. « Nous devons en finir avec l’idée que l’Afrique est le continent des guerres, le continent des maladies et de tous les problèmes », a déclaré Johannie Bewa, qui est médecin et coordonnatrice d’activités sociales à l’Association des jeunes leaders du Bénin. « Nous devons en finir une fois pour toutes avec cette idée et savoir qu’il y a de l’espoir pour notre continent. », a-t- elle poursuivi. Dr Bewa fait partie du groupe de 23 Africains venus de pays francophones ou lusophones pour un séjour de trois semaines aux États-Unis dans le cadre du Programme de visiteurs internationaux du département d’État (International Visitor Leadership Program, IVLP). L’an dernier, ce programme a invité 5.300 leaders ou personnalités émergentes de différents secteurs dans le monde entier, y compris du gouvernement, des médias, de l’éducation, des arts, des milieux d’affaires et d’autres.


Le 2 mai, le groupe s’est réuni avec Grant Harris, l’assistant spécial du président Obama pour les affaires africaines, et avec plusieurs hauts responsables du département d’État, notamment le conseiller spécial chargé des affaires relatives à la jeunesse dans le monde. Les interlocuteurs américains du groupe ont souligné l’attachement du gouvernement Obama à l’avancement démocratique et économique en Afrique, et la priorité qu’il accorde à l’autonomisation des jeunes. Ils ont encouragé les Africains à faire des suggestions quant à la manière dont les États-Unis peuvent coopérer avec les populations du continent, et aussi à poursuivre le dialogue une fois rentrés chez eux.


Johannie Bewa a exprimé l’espoir que les jeunes gens du continent seraient la source des solutions aux problèmes de l’Afrique. « Les États-Unis fournissent des fonds à la lutte contre le VIH/sida et c’est très bien, dit-elle. Mais pourquoi ne pas encourager les jeunes Africains, filles et garçons, à s'orienter vers les sciences afin qu’ils découvrent un vaccin ou un comprimé contre le VIH/sida ? »

 

« Nous ne devons pas attendre que l’Europe ou les États-Unis trouvent toutes les solutions, a-t-elle ajouté. Il faut que ces solutions soient les nôtres. »


De l’avis du conseiller spécial Farrow, « les jeunes sont les principaux architectes de la croissance économique, de l’innovation et de l’entrepreneuriat en Afrique ». Comme l’a suggéré la docteur Bewa, a-t-il ajouté, « le remède à la prochaine grande pandémie réside peut-être dans un jeune esprit africain. C’est pourquoi nous visons directement les partenariats avec leurs jeunes Africains et leur autonomisation. »

 

Les ambassades des États-Unis dans le monde entier mettent en place des conseils consultatifs de la jeunesse qui offrent aux jeunes la possibilité de faire des recommandations relatives à la politique générale, a expliqué M. Farrow. Les ambassades demandent aussi aux jeunes membres des conseils de suggérer comment les États-Unis peuvent les soutenir afin qu’ils puissent forger leurs propres solutions à la base aux problèmes qu’ils repèrent.


Un autre participant au programme, Erick Nwiyo Sankum, est fondateur et président-directeur général de la SANER World Foundation, qui œuvre pour promouvoir la santé mentale parmi les jeunes Camerounais ; il a convenu que l’éducation « est le moteur de la transformation en Afrique ».

Akere-Maimo Ano-Ebie, qui est chargé de communication à la Coalition camerounaise contre le paludisme, fait aussi partie du groupe d’Africains invités par l’IVLP. En tant que participants au programme, dit-il, il faut se demander « comment on peut s’engager, comment on peut prendre ces problèmes en main plutôt que d’attendre que nos dirigeants les mettent en avant ». « Nous avons beaucoup d’idées à suggérer, mais elles doivent être stratégiques plutôt qu’émotionnelles », a souligné M. Ano-Ebie.


Se fonder sur des efforts collectifs, rester positif, agir stratégiquement, faire fond sur les idées et bâtir une image positive de l’Afrique pour le monde, ces jeunes sont conscients qu’ils ont beaucoup de choses dont ils sont capables pour atteindre cet objectif. Ils espèrent donc bien s’outiller au cours de ce séjour de découvertes, d’échanges et de partage d’expériences au pays de l’oncle Sam.


En collaboration avec le Bureau des programmes

d'information internationale du département d'Etat 



08/05/2012
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