INFO-BURKINA

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OGM : la COPAGEN réclame la délimitation de zones et l’étiquetage des produits OGM

Dès mon enfance, mon père m’inculqua ce précepte : « un homme ne demande pas deux fois les semences pour son champ ». En clair poursuit- il, tu ne devras jamais  consommer toutes tes récoltes jusqu’aux semences, quelque soit la famine qui frappe. Cela y va de la dignité et de l’indépendance de l’homme. Et il en est ainsi depuis des temps immémoriaux. Aujourd’hui, les géniteurs des OGM veulent arracher par tous les moyens, cette dignité des paysans africains. Sous le couvert du gain facile, ils tendent la corde de l’aliénation. Pour toujours.

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Le Burkina Faso est l’un des rares pays en Afrique de l’Ouest qui a adopté à bras ouverts les OGM. Sans informer véritablement et conséquemment l’opinion publique sur les risques encourus. Au contraire le gouvernement présente les OGM comme la panacée. Et pourtant, le danger est réel, et les risques importants. Consciente de cette réalité, La coalition des organisations de la société civile pour la protection du patrimoine génétique du Burkina (COPAGEN/BURKINA) dès sa création en 2006 a engagé la lutte pour la protection et la valorisation de l’héritage des populations plus que jamais exposé aux dangers de la spoliation et de la contamination génétique.

 

Dans cette dynamique, La COPAGEN a organisé un atelier le 2 septembre 2014 portant sur la disponibilité de l’information conformément aux instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux biotechnologies. « Enjeux et défis de l’existence des zones sans OGM et nécessité de l’étiquetage des produits OGM et dérivés en Afrique », c’est le  thème de cet atelier d’une journée qui a réuni les représentants de plusieurs organisations de la société à la maison des retraités Antoine Nanga de Ouagadougou. Il s’agit pour la Copagen de contribuer de manière significative à la maitrise du destin des communautés par elles- mêmes.

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L’atelier du 2 septembre s’est appesanti sur les enjeux des zones sans OGM et la nécessité d’étiquetage des produits OGM et dérivés en Afrique. Il a aussi permis de peaufiner les stratégies de collecte des signatures pour les pétitions  qui portent sur les revendications majeures de la COPAGEN notamment le droit des communautés de déclarer leurs territoires « zones sans OGM » ; l’obligation de traçabilité et d’étiquetage des produits OGM et dérivés et le principe d’imprescriptibilité des délais de poursuite des auteurs des dommages liés aux OGM.

 



03/09/2014
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