INFO-BURKINA

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Stoper les discours de stigmatisation sur les réseaux sociaux

 

Il est préoccupant de constater la montée de l'extrémisme violent et des discours de haine sur les réseaux sociaux au Burkina Faso. Ces phénomènes peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la cohésion sociale, la paix et la sécurité nationale. Il ne se passe pratiquement plus un jour sans que des citoyennes et citoyens burkinabè soient vilipendés, diffamés, accusés de tel ou tel crime sans aucune preuve de leur culpabilité. La désinformation et les discours haineux se propagent rapidement, amplifient les tensions et créent des divisions.

 

Depuis un certain temps, on note la montée d’un phénomène stigmatisant : des Burkinabè traitent d’autres Burkinabè d’apatrides. On ne sait par quelle alchimie, des Burkinabè nés et établis au Burkina Faso, participant activement à la vie de la nation, sont devenus des apatrides. Un apatride est une personne qui n'est pas considérée comme un citoyen par aucun État. L’apatridie peut résulter de diverses circonstances, telles que l'absence de nationalité, le refus de la part des États d'accorder la nationalité, ou la perte de la nationalité sans en acquérir une nouvelle.

Il n’est donc pas normal, ni acceptable qu'un citoyen traite son concitoyen d'apatride de manière hostile ou discriminatoire. L'apatridie est souvent le résultat de circonstances difficiles et peut entraîner des conséquences graves pour la personne concernée. Traiter quelqu'un d'apatride est offensant, irrespectueux et contribue à la stigmatisation de cette personne.

 

Dans ces moments d’épreuves pour notre pays, marqués par des années de souffrances, de larmes, il est important de promouvoir la compréhension, la tolérance et l'inclusion plutôt que de stigmatiser ou ostraciser des individus en raison de leurs opinions. De notre capacité à promouvoir la fraternité, la tolérance, dépend en grande partie notre Victoire contre l’ennemi commun qui endeuille nos familles et compromet le bien-être de ce pays.

Il nous faut développer et mettre en œuvre des programmes éducatifs et des campagnes de sensibilisation pour contrer l'extrémisme violent sur les réseaux sociaux et nos milieux de vie. Cela peut inclure l'éducation civique, la promotion du dialogue interreligieux et interculturel, ainsi que la sensibilisation aux dangers des discours de haine en ligne. Les initiatives de base, telles que le renforcement des liens sociaux, la création d'emplois et le soutien aux initiatives communautaires peuvent contribuer à atténuer les facteurs de vulnérabilité.

 

Gabriel KAMBOU



21/01/2024
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