INFO-BURKINA

Elles  s’exposent au centre culturel allemand

Le centre culturel allemand/ institut Goethe fait l’objet d’une attraction particulière depuis le 28 janvier. La raison, les délectables caricatures de Glez s’y exposent, mais sans « Simon ni Blaise ». L’idée est de faire découvrir d’autres dessins notamment des dessins dans des journaux internationaux que les gens n’ont pas l’occasion de voir. L’exposition met en exergue les sujets brûlants du moment ainsi que des figures, les anti-héros et zéros de la politique internationale. De la chute de Ben Ali en passant par le Zimbabwe de Robert Mugabé, les problèmes économiques, la faim dans le monde, le G20, les objectifs du millénaire pour le développement, le cinquantenaire des indépendances africaines, Jacob Zuma, Abdoulaye Wade, et j’en oublie d’autres, rien n’échappe au crayon de Glez.

Jusqu’au 15 mars prochain, du lundi au vendredi, le public peut aller à la découverte des caricatures de Damien Glez, entre 9h et 13h le matin, et entre 15h et 18 h le soir au centre culturel allemand. Cette exposition intitulée « Ni Simon, ni Blaise : les autres caricatures de Damien Glez », est la première exposition individuelle de ce caricaturiste hors pair au Burkina Faso. Cette exposition se fait sans les cibles préférées du caricaturiste, à savoir le Président du Faso et le maire de la commune de Ouagadougou.

Directeur de publication délégué  de l’hebdomadaire satirique Journal du Jeudi, Damien Glez excelle dans ce métier de caricaturiste depuis plusieurs années. Il définit la caricature comme un dessin de presse à moitié journalistique et à moitié artistique ; une analyse éditoriale d’une situation politique ou d’un événement. Mais sa définition du métier de caricaturiste est beaucoup plus… compliqué : « C’est un  métier particulier parce qu’il est à la frontière de plusieurs disciplines ; on est un peu artiste mais pas tout à fait, un peu journaliste mais pas tout à fait, des humoristes mais pas complètement… c’est en général quelqu’un qui a un profil polyvalent et autodidacte».

La notoriété des caricatures de Glez a dépassé les frontières du Burkina et de l’Afrique. Il a collaboré avec de nombreux magazines, journaux et revues à travers le monde. On peut citer entre autres Jeune Afrique, New York Times, Stern, Le Monde, Libération, Courrier International. Membre de la fondation « Cartoon for Peace », Damien Glez a remporté plusieurs prix internationaux et ses œuvres ont été exposées dans plus de 30 villes du monde.

Koundjoro Gabriel Kambou